Son avènement illustre un nouveau genre de la drague à l’heure de la société de l’information : désormais, ce n’est plus le type ténébreux cultivant le mystère qui attire l’attention mais le gars le plus transparent.
Vincent Glad, journaliste et chroniqueur au « Grand Journal » et spécialiste des réseaux sociaux, communique avec ses 50 000 followers en permanence : « Quand je ne reçois pas de notification pendant un moment, c’est vrai que je me sens un peu seul » avoue-t-il. « Ce que j’aime sur Internet, c’est que je peux contrôler toute mon image. Ce n’est jamais du mensonge, mais je donne le meilleur de moi-même, comme une fille qui se maquille le Samedi soir avant de sortir. »
L’ère numérique semble surtout avoir décuplé les possibilités de frimer. Avant Internet, on faisait des tours sur sa nouvelle moto, maintenant on partage des tonnes de photos de ses sacs de grands magasins remplis, ou de ses dernières vacances. Internet est une grande salle de classe et tout le monde essayes d’être le plus cool.
Enfin il existe un rapport entre la popularité des datasexuels sur Internet et leur attitude dans la vraie vie. Sophie, 25 ans raconte : « Je connaissais ce mec quand il avait 500 followers, et je l’ai vu en gagner 3000 en un an. C’était un garçon timide et gentil qui est devenu snob et qui se la raconte. Pour ces mecs, la course aux followers, c’est vraiment l’équivalent de celui qui a la plus grosse. »
Au moins avec toi Christophe, je n’ai pas ce problème d’égo… Vu que tu as 8 followers...
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