Dans la série nouvelle expression, je vous présente le placement d’idées ! C'est comme le placement produits pour les marques –tu sais quand James Bond lâche son verre de Martini, regarde sa montre Omega pour voir si le ticket de parking de son Aston Martin est toujours bon… ça, c’est quand une marque veut vendre son produit au téléspectateur. Et en général, elle y met le prix. Ça se fait au cinéma, dans les fictions télé et les clips.
Mais il y a beaucoup plus pervers : le placement d’idée ! Là, pas de marque, ce sont des métiers ou des fédérations sportives qui paient pour apparaître. L’avantage, c'est que c’est encore très bon marché, entre 15 et 100.000 euros le placement. Et ça fait déjà quelques années que cette alternative à la publicité séduit en toute discrétion.
Exemple, dans le film "Arrête de pleurer Pénélope", les Notaires de France se sont offert un petit lifting. Le poste est occupé par une jeune femme ultra moderne, histoire de casser l’image du vieux notaire de campagne coincé.
Dans un épisode de "Joséphine ange gardien", c’est la Fédération Française de Rugby qui s’est placée. Comment ? En répondant à une sorte d’appel d’offre. Sacré coup de pub pour le rugby puisqu'entre 2009 et 2013, l'épisode a été diffusé 3 fois et a cumulé 19 millions de spectateurs. Ça a donné des idées à la Fédération de Judo qui s'est acheté un personnage de "Plus belle la vie". La société spécialisée Film Media Consultant a même été approchée par une association de défense des droits des femmes qui voulait placer des discours anti-machistes dans des fictions.
Bon alors, c’est bien beau tout ça… Mais est-ce que c’est légal ? Les textes sont encore flous. La seule limite, c'est l'interdiction d'influencer l'écriture d'un script pour placer une "idée". En gros, le lobbying OUI, la propagande NON.
Source: Le magazine du Monde
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