« Trop souriant dans le métro, il finit en garde à vue », « Il meurt étouffé dans ses vêtements Abercrombie & Fitch après un repas trop copieux », « Erreur de manipulation, les députés socialistes votent accidentellement une de leurs promesses de campagne. »
Avec ses titres hilarants, le site Internet du Gorafi, parodie du Figaro, s’est imposé en un an comme un acteur important de la « culture LOL ».
La preuve : le site rassemble 900 000 visiteurs par mois. Quasiment autant qu’un site officiel de grand magazine. Il y a aussi plus de 130 000 fans sur Facebook et 65 000 followers sur Twitter. Et à force d’être twitté et retwitté, leurs fausses news se diffusent dans les médias, considérées parfois comme de véritables infos.
Par exemple, l’association Attac a cru dur comme fer à l’un des articles du site, qui disait : « Le Medef demande aux salariés précaires d’avoir un peu plus d’imagination pour s’en sortir. »
C’est ça qui fait que la machine marche. La satire fonctionne quand elle ressemble à une vraie news. C’est ce trouble qui fait marrer le lecteur. Et là, où ils sont très forts, c’est quand ils pointent les dérives des médias, qui recherchent le sensationnel quitte à ne pas vérifier leurs infos.
Mais depuis quelques mois, une question agite les réseaux sociaux et la presse : Mais qui se cachent derrière Le Gorafi ?
Les articles sont signés « La Rédaction » et sur le site, on lit que le site est dirigé par un certain Jean-François Buissière, sont l’ancêtre dyslexique a cherché en 1826, à se venger de la direction du Figaro.
Impossible donc de découvrir la vérité… En tout cas, le succès est tel que le monde de l’édition a fini par le repéré. Le mois dernier est sorti L’Année du Gorafi, avec tous leurs meilleurs papiers.
SOURCE : GQ
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