Un an après le coup de gueule du producteur-distributeur Vincent Maraval contre l’augmentation énorme des salaires des stars françaises, les choses seraient en train de changer.
Hier, le CNC (le centre national de la cinématographie) organisait une réunion. Et ce qui en est ressorti, c’est la nécessité de calmer l’appétit des acteurs les mieux payés, alors que de nombreuses grosses productions ont été des échecs en 2013. C’est un sujet qui nous concerne puisque a travers la redevance on participe à l’explosion des salaires.
Un exemple : Dany Boon a touché un cachet de 3 millions et demi d’euros pour le film au titre imprononçable sur le volcan Islandais : a toi Christophe …….. « Eyjafjallajökull ». Le film est sortie en octobre dernier pour un budget de 20 millions d’euros et a attiré moins de 2 millions de spectateurs.
Pour Daniel Auteuil, la situation est la même. Après plusieurs échecs successifs, l’acteur qui touchait parfois 2 millions d’euros par film, accepte aujourd’hui de tourner pour 500 000 €. Et ce n’est pas sûr qu’Alain Chabat puisse continuer à demander 1 millions d’euros de cachet comme pour « Turf », énorme raté avec 381 000 entrées.
Un ancien dirigeant de Gaumont explique que « les producteurs ont perdu beaucoup d’argent cette année. Du coup, ça c’est beaucoup calmé au niveau des plus gros cachets. »
La commission cinéma d’auteurs, qui réunit des réalisateurs, techniciens et producteurs, va même plus loin en imaginant un label Film Solidaire. Le principe : le cachet des stars ne pourra pas dépasser 30 ou 40 fois le minimum syndical acteur, qui est de 360 € par jour. Ce qui ferait une rémunération de moins de 600 000 € pour un tournage de 40 jours, pas plus.
Aujourd’hui seul des acteurs au top de leur popularité et que tous les producteurs s’arrachent, comme Jean Dujardin par exemple, peuvent se permettre de rester fermes sur leurs prix.
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