Avant d’empocher le moindre dividende, Pierre Lemaitre a déjà reçu son prix… Et le chèque qui va avec : hier, dans les salons du restaurant Drouant où le prix est attribué, l’écrivain s’est vu fièrement remettre un chèque de… 10 euros !
Comme beaucoup, il ne va pas l’encaisser, il va plutôt l'accrocher au mur dans un beau cadre doré. A l'origine, le lauréat recevait la somme de 5.000 francs or, l'équivalent de 30.000 euros. Seulement voilà, en 1928, avec la dévaluation du franc Poincaré, la somme a été divisée par 5. Puis encore et encore de crises financières en dévaluation. Au final, les 30.000 euros se sont transformés… en 10 euros.
Mais à cela, il faut rajouter les bénéfices de la vente du livre. sachant que ce prix fait vendre en moyenne à 400.000 exemplaires, avec un prix de vente de 25 euros et 10% des ventes pour l'auteur, Pierre Lemaître peut espérer voir sa cagnotte grimper à… un million d'euros.
Le site slate.fr s'est d'ailleurs lancé dans une étude quasi-scientifique pour savoir combien rapportaient les prix littéraires : sans surprise, depuis 2008, c'est le Goncourt le plus "bankable" avec 3 à 4 millions de chiffre d’affaire. Suivi du Fémina, du Renaudot et du Goncourt des lycéens.
L’auteur de l'article de Slate.fr, Jean-Marc Proust, note au passage que moins l’auteur est connu, plus le prix aura d’impact sur les ventes.
Alors un bon conseil aux jeunes auteurs : restez dans l'ombre jusqu'à ce que le Goncourt vous récompense !
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