Il remarque que les objets égarés peuvent souvent être associés à une émotion. C’est par exemple, le cas de notre paire de lunettes, associée au vieillissement, ou de notre carte bancaire, si on a un rapport complexe à l’argent.
« Il s’agit donc le plus souvent d’objets symboles qui en disent long sur nos désirs ou l’image que nous avons de nous-même », confirme le psy.
Le médecin ajoute que l’oubli est aussi une nécessité. On ne peut pas penser à tout, tout le temps, sinon notre cerveau saturerait. L’humain n’est pas un data center ! Du coup, on vit souvent en pilotage automatique. On range machinalement nos clés dans notre poche, mais si une fois, on les met dans un autre endroit, impossible de les retrouver.
Pourtant on est sur de les avoir mis à une place précise, ce qui vaut des phrases comme : « Mais c’est dingue ! Je te jure, elles étaient là il y a 5 mn ! »
On est même tellement convaincue qu’on ne les voit pas, même quand elles sont juste sous nos yeux !
Enfin le psychanalyste raconte une expérience personnelle : « Je me souviens d’une patiente qui a perdu une bague offerte par son mari. Elle s’est séparée de lui peu de temps après. Les objets pleins d’affects sont comme des prolongements de nous-mêmes. Les perdre n’est jamais anodin. »
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