La psychanalyste, Marie
Pezé, que tu connais bien Christophe, évoque ce monde hyperconnecté, où 247
milliards d’e-mails sont échangés chaque jour dans le monde. Ces nouvelles
technologies ont un impact énorme sur notre rapport au travail, avec son lot de
nouvelles pressions :
La surcharge d’info : Selon une étude, plus de la moitié du temps des cadres en France est consacré aux e-mails. Entre nos messageries, les réseaux sociaux et les smartphones, nous sommes submergés d’infos. Une prof de Sciences-po parle même d’« infobésité ». Le travail s’est intensifié. On est toujours sur le qui-vive.
C’est pour cela qu’il faut se « défasciner » des nouvelles technologies, leur faire perdre leur importance. Il existe aussi des trucs pour être moins asphyxié. Quand vous envoyé un mail par exemple, ne mettez pas toute l’entreprise en copie, sinon « effet boomerang » et réponses en rafale.
Le workend : Vendredi soir, 18h, on n’a pas fini de boucler un dossier. Pas grave, on l’emporte chez soi… Le workend est un phénomène qui nous touche tous aujourd’hui : il n’y a plus de séparation entre semaine de travail et « samedi-dimanche » de repos. En cause : la « déspatialisation du travail » : avec un iPhone ou une tablette, on peut bosser partout.
Il est indispensable de se créer des sas et de faire comprendre à son boss que l’on a le droit de profiter de son week-end !
Le tout-urgent : Aujourd’hui, tout est devenu « TTU », c’est-à-dire très, très urgent. Au point que tout est devenu une priorité.
En fait, le vice, c’est que le TTU fixe des objectifs inatteignables, et heurte le perfectionniste qui est en nous. On veut tout bien faire, et si on n’y arrive pas, on culpabilise. C’est pourquoi il faut absolument relativiser les urgences.
Prenez le temps aussi de faire des travaux manuels, comme la cuisine par exemple. Préparer un repas demande une grande concentration et canalise votre énergie efficacement.
Commentaires