Facebook rend malheureux. Manger des yaourts
éloigne de la dépression. Christophe Nicolas est beaucoup moins
« drôle » le dimanche à 8h15 (et pour cause, il dort !)… Ces
dernières années, ce genre d’études sont relayées dans absolument tous les
médias. A commencer par nous… (Enfin
surtout Christophe et ses « Marie-Pierre ? Selon la British of
NimporteQuoi Business School, sais-tu, quel est l’animal préféré des
adolescents eskimos ? »).
Bref, chaque jour, on nous explique pourquoi les femmes maquillées semblent plus pros ou pourquoi la transpiration rendrait plus coopératif. Alors pourquoi y-a-t-il autant d’études de ce genre ?
Simplement parce que les chercheurs ont besoin d’argent : certains acceptent de réaliser ces études anecdotiques en échange d’un gros chèque. Par exemple, à la demande d’un fabricant de gâteaux, un chercheur de l’université de Bristol a passé deux mois à trouver quelle était la durée de trempage nécessaire d’un biscuit dans le thé pour lui donner la consistance idéale.
Le problème, c’est qu’on connait très rarement les méthodes utilisées. Ce qui fait que pour conclure que Facebook nous rend triste, l’équipe de l’université du Michigan a interrogé 82 personnes… sur 1 milliard d’utilisateurs, c’est peu.
Mais, si ces news 2.0 sont si populaires, c’est qu’elles sont divertissantes, et pas dévalorisantes pour le média qui les relaie, puisqu’agrémentées d’une caution scientifique.
Et tant pis si les résultats se suivent et ne se ressemblent pas : Selon l’université de Cambridge, plus un homme marié fait le ménage, plus il est heureux. Mais selon la Revue américaine de sociologie, plus un homme marié fait le ménage, moins il a de relations sexuelles.
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