Pour expliquer ces résultats catastrophiques, la crise bien sûr, mais le principal souci reste son image.
Tout commence quand un spécialiste américain, explique pourquoi Abercrombie & Fitch et d’autres enseignes américaines ne proposent pas de tailles XL et XXL. Il lâche que le directeur du groupe, Mike Jeffries, ne veut pas « de gens gros dans ses magasins, il veut des gens minces et beaux ».
Depuis le QG de la marque, Jeffriers le dit : Il cible les ados cools et beaux et pas les autres, ceux qui n’appartiennent pas à son univers… « Beaucoup de gens n’ont rien à faire dans nos vêtements. Sommes-nous exclusifs ? Absolument. »
Il a beau avoir réussi à multiplier les ventes par vingt et à redorer l’image de cette société vieillotte, fondé en 1892 pour vendre des vêtements de camping… rien n’y fait. Depuis mai, les internautes clouent la marque au pilori pour ses pratiques discriminatoires.
En 2005, des adolescentes avaient déjà manifesté pour dénoncer la commercialisation de tee-shirt sur lesquels on pouvait lire : « J’ai fait un cauchemar, j’étais brune », ou « Est-ce que quand tu me regardes, tu te sens grosse ? »
Alors pourquoi la chute de la marque n’intervient que maintenant. « C’est une marque conservatrice, restée trop longtemps sur une image de l’adolescent blond, musclé, hypersexualisé. Ça ne fait plus autant recette. Aujourd’hui, ce n’est pas politiquement correct non plus de ne pas célébrer la diversité. »
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