Arrivé lundi soir à Nice, où il a signé des autographes, Spielberg est venu à Cannes accompagné d’une véritable tribu, mêlant famille, amis et affaires. Mardi, l’une de ses filles fêtait son anniversaire, et le cinéaste, fidèle à lui-même, a déclaré ne pas vouloir entendre parler de travail, pour lui consacrer tout son temps.
Spielberg s’occupe de tout avec les moyens d’un milliardaire cool et détendu.
En Janvier, quand lui et Thierry Frémaux, le délégué général du Festival, se retrouvent à Paris pour mettre au point les derniers détails, il demande des précisions concrètes sur la liberté du jury et de l’indépendance de ses choix. Frémaux lui explique les procédures et lui garantit une totale souveraineté.
Au moment de sceller leur accord, Frémaux veut à son tour en savoir davantage sur les éventuelles exigences du futur président du jury. Et là va suivre un dialogue que le délégué général n’est pas près d’oublier :
« Laisse tomber, je m’occupe de tout », lâche le cinéaste. « Comment ça ? Mais pas du tout, répond Frémaux, nous prenons en charge les voyages, l’hôtel… Cela fait partie des coûts normaux du Festival, on prévoit de l’argent pour payer ça. » Et Spielberg répond : « Non, tu ne pourrais pas le payer… »
Voilà, c’est comme ça, et c’est sans doute tant mieux : Spielberg a la liberté de pouvoir dire « I fly by myself », c’est-à-dire à l’heure qu’il veut et en avion privé. Plutôt qu’au Carlton, qui lui était offert, il a réservé au Majestic, collé au palais et aux salles de projection et où il n’ira de toute façon que pour changer de smoking, puisque lui et les siens occuperont une grande villa de la ville louée à leurs frais. « Logements, hôtels, sécurité, relation publiques, avions, bateau, il prend tout en charge lui-même » confie Frémaux, encore soufflé. « On lui dit juste à quelle heure et à quel endroit il doit se trouver chaque matin et, pour le reste, il se débrouille ! Oui, évidemment, ça nous fait faire quelques économies… »
SOURCE : LIBERATION
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