Depuis le 8 mai, une pétition contre les pratiques de Mike Jeffries, le très controversé PDG d’Abercrombie, circule sur Internet. La raison : Des vêtements qui excèdent à peine la taille 40.
Et cette stratégie d’exclusion semble fonctionner. « On croise peu de clients gros », confirme une des stylistes de la marque. Et ça vaut aussi évidement pour les employés. Repérés dans la rue, castés comme des mannequins, les candidats doivent correspondre à l’idéal de la maison. « Nos uniformes ne vont pas au-dessus du 38, comme ça, c’est réglé », ironise une vendeuse.
Cheveux sous les épaules pour les filles, mâchoires carrées pour les garçons, la dictature de la beauté se retrouve jusque dans l’attribution des postes : Au rez-de-chaussée, on trouve les bombes. Et plus on monte dans les étages, moins les gens sont beaux. « J’ai vu une fille pleurer quand on l’a envoyé au deuxième étage », raconte une ancienne de la maison.
Dans toutes les boutiques, l’air frais est remplacé par le parfum de la marque vaporisé toutes les heures, avec quelques désagrément à la clé : « Une collègue perdait ses cheveux, d’autres ont eu des plaques rouges, moi des boutons, raconte une vendeuse. A la médecine du travail, on m’a dit que le parfum contenait des substances allergènes. »
Et chez Abercrombie, les ordres sont les ordres. Tout est millimétré. Lison, ancienne employé du groupe raconte : « J’ai pris un avertissement car l’ourlet de mon jean n’était pas réglementaire. »
Pour un salaire équivalent au Smic, les employés font quotidiennement la queue pour connaître leur position et récupérer leur uniforme. Une tenue qu’ils rendent le soir et qu’un autre employé pourra porter le lendemain sans qu’elle n’ait été lavée. Une épidémie de gale a été récemment signalée…
SOURCE : GRAZIA
Commentaires