L’émir du Qatar aime la
France. Il s’y est fait beaucoup d’amis : Juppé, Villepin ou Sarkozy qui,
en 2008, l’a nommé chevalier de la Légion d’honneur. Son Excellence sait tout
et achète beaucoup.
Les dirigeants qataris n’ignorent rien de la méfiance qu’ils suscitent en France. L’argent, l’islam, tout ce qu’ils symbolisent alimentent la machine à angoisses. Dans les cercles intellectuels, on s’interroge sur les intentions de cet Etat, plus petit que le Limousin, qui a conquis le PSG, le Royal Monceau, le Martinez, mais aussi des fleurons de l’économie : Lagardère, EADS, Total, Vinci etc… Climat qui pousse l’émir à poser 1 question :
« Pourquoi avoir peur des gens qui veulent investir chez vous ? Les Français se plaignent en oubliant qu’on a beaucoup payé pour eux, comme le rachat de tous les vaccins invendus de la grippe A »
L’émir aime notre pays. A tel point que le 14 Juillet 2007, lors du défilé sur les Champs-Elysées, il glisse à Sarkozy : « Vous savez, notre fête nationale à nous sera bientôt aussi belle ». Il demande alors que l’on écrive pour son pays un hymne plus long et plus chantant. Et désormais, le 18 Décembre, jour de la fête nationale qatarie, les militaires paradent au milieu des Porsche et des chameaux…
Une politologue insiste sur le fait que « le Qatar est sincèrement fasciné par la France. Ils veulent être comme nous, tentent de s’acheter une histoire, une culture, un passé. »
La femme de l’émir s’est même offert la marque Le Tanneur après avoir pris le thé avec Carla Bruni qui portait un de leur sac. Un diplomate assure que « s’ils le pouvaient, les Al-Thani achèteraient le Louvre, la tour Eiffel, la Bibliothèque nationale… »
Mais ils ne s’inspirent pas de tout ce que fait la France. Bien qu’ils clament : « We are ready for democracy », les élections législatives, promises de longue date, n’ont toujours pas eu lieu. La liberté de la presse est une fiction. Et les femmes doivent regarder un « Titanic » expurgé, par la censure, des baisers de Leonardo.
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