Louise, 7 ans, n’est qu’en CP, mais elle suit déjà des
cours sur iPad. Normal, elle fait partie de la génération C, celle qui succède
à la génération Y. C comme communiquer, collaborer, créer. Une fois par
semaine, elle étudie la géographie grâce à une appli sur les animaux d’Asie,
télécharge, « scrolle » et tape sa dictée sur un clavier.
Bienvenue dans l’école numérique promue par le ministre de l’Education Vincent Peillon et plébiscitée par 98% des élèves !
Alors hérésie éducative ou outil pédagogique innovant ? Un pédopsychiatre répond : « Evolution nécessaire ! La France a au moins 20 ans de retard. En Australie ou dans les pays nordiques, les élèves prennent leurs cours sur ordinateur. Les outils numériques ont le grand avantage de mettre l’élève en situation active face aux connaissances. »
Exemple au lycée Saint-Exupéry, à Mantes-la-Jolie, où les élèves tweetent en cours de latin ! « L’écriture coopérative crée une émulation entre eux, explique le professeur. Ils se lancent des défis : écrire en alexandrins, rédiger un tweet parfait… »
Même enthousiasme chez l’inspecteur de l’académie des lettres de l’académie de Grenoble, au sein de laquelle Facebook est utilisé pour étudier « Au bonheur des dames » de Zola ou « Le Père Goriot » de Balzac : « Facebook est un lieu où les élèves lisent et écrivent quotidiennement. L’introduire en classe, c’est mettre l’école en phase avec leur monde, dit-il. Chaque élève crée le profil d’un personnage du roman, des scènes sont jouées sur le réseau. Tout cela ne peut se faire sans un réel travail de lecture et d’interprétation de l’œuvre. »
Mais attention, l’éducation n’est pas une affaire de technologie, c’est avant tout une relation. Et ce n’est pas parce qu’on met des tableaux interactifs dans les écoles que le professeur sera meilleur. Les enfants ont plus que jamais besoin de guides pour les aider à structurer leur esprit critique.
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