6 mois après les Jeux de
Londres, les sportifs français n’échappent pas à la crise. Steeve Guénot, le
lutteur médaillé de bronze n’a pas longtemps roulé des mécaniques. Son
équipementier, Adidas, l’a rayé de ses listes. « Je ne vais pas me lamenter, car je suis un compétiteur, dit-il. Mais je vis désormais plus de ma passion
que de mon sport » Ses ressources : les aides accordées
par sa fédération et par son club. « Pour
le reste je cherche encore. »
A son retour de Londres avec une médaille de bronze en taekwondo, Marlène Harnois, a elle aussi caressé l’espoir de voir les marques se bousculer à sa porte. « Mais je n’ai reçu aucune sollicitation, admet-elle. Je n’avais quasi rien avant les Jeux, je n’ai pas plus aujourd’hui. » Son unique partenaire privé lui verse 3 400 € par an. « Je n’ai jamais été aussi performante, mais je n’ai jamais touché si peu. » ironise-t-elle.
Le cofondateur de la plate-forme sponsorise.me, estime à 30 % la baisse des contrats proposés. « Les équipementiers se demandent désormais s’ils vendront plus de chaussures en s’associant à des athlètes. »
Lucie Decosse, championne olympique de judo et star des derniers Jeux assure que sa médaille d’or n’a fait venir aucun nouveau partenaire. « Pourtant, dit-elle, je suis abordable. Je prendrais sans doute tout ce qui pourra se présenter. »
La crise arrive aussi sur les terrains longtemps jugés les plus rentables, comme la voile par exemple. Le skipper Michel Desjoyeux cherche difficilement un remplaçant à Foncia, son ancien sponsor.
Avec 2 victoires dans le Vendée Globe, il présente pourtant de sérieuses garanties. Depuis ses débuts, en 1985, Desjoyeaux n’avait jamais eu besoin de faire du porte-à-porte…
SOURCE : Le Point
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