Cela fait 2 semaines que les
élèves ont retrouvé le chemin de l’école, et ils ont déjà leur priorité
absolue : devenir ce qu’ils appellent « un populaire ».
Comme il existe dans chaque classe l’intello, le cancre, le rigolo (ou même le bolos), le populaire est celui qui plaît à tout le monde.
Et les 1ers jours de Septembre sont décisifs. C’est souvent là qu’on est plébiscité ou à l’inverse rejeté par ses camarades.
Cette quête préoccupe davantage les garçons que les filles et concerne plus les collégiens que les Lycées. Ni 1er ni dernier de la classe, le bien-aimé des cours de récré est un gentil leader de bonne humeur.
Pour un sociologue, « c’est celui qui rend service, qui fait rire, qui n’a pas de mal avec l’expression, et surtout qui va capter l’attention. Et les nouvelles technologies sont un nouvel outil pour y arriver. Etre populaire est devenu une exigence impérieuse, on est dans l’ordre de la survie. »
Un historien de l’éducation met en avant un changement de leader : « Le populaire d’autrefois, c’était le chef de bande, un costaud qui ne craignait pas l’affrontement physique. Aujourd’hui pour conquérir les masses, il faut faire preuve de diplomatie.»
Et bien sur le populaire doit affiner son look, et plus particulièrement ses cheveux, pour se donner un peu plus de personnalité.
« Le succès tient donc aussi à une mèche, nous dit le directeur artistique de Franck Provost. Mal peignée, elle peut vous faire rétrograder dans la catégorie inférieure, celles des « semi-populaires ». Car comme l’expliquent ces ados obsédés par leur image, il existe plusieurs « levels » de popularité !
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