Pour Joshua Foer auteur d’un best-seller sur la mémoire, « avec les blogs, les tweets, les caméras numériques et les archives illimitées des courriers électroniques, un individu peut créer une chaîne de souvenirs toujours accessibles, qui ne fait que s’étendre à mesure qu’il vieillit. »
Pour lui la plus grande des mémoires externe à notre disposition, c’est Internet : « Une mémoire de substitution qui se souvient de tout et à laquelle il est possible d’accéder aussi naturellement qu’aux souvenirs stockés dans nos neurones, c’est l’arme suprême dans la guerre à l’oubli. »
Gordon Bell, pionnier de l’informatique a choisi d’être le cobaye d’un projet baptisé MyLifeBits. L’objectif est de numériser chaque détail de sa vie et d’externaliser sa propre biographie. Il a donc scanné le moindre document, la moindre photo, tout ce qu’il a écrit, et se promène partout avec une webcam en sautoir, pour garder un souvenir précis de la promenade la plus anodine, de la moindre rencontre, de la conversation la plus banale.
« Que se passerait-il si nous pouvions instantanément accéder à tout ce que nous avons connu, appris au cours de notre vie ? S’il y avait un moyen de pouvoir se souvenir de tout ce qu’on a su d’une personne que l’on va revoir pour la 1ère fois depuis 30 ans ? Si vous pouviez dire à votre médecin tout ce que vous avez mangé ces derniers mois avant votre crise d’urticaire. »
Pour lui, tout le monde pourra bientôt accéder à cette mémoire absolue, sorte d’immortalité.
Mais à un moindre degré, tout le monde aujourd’hui externalise une partie de sa mémoire : Plus personnes ne se souvient des numéros de téléphone, ils sont enregistrés dans notre téléphone.
SOURCE : LE POINT
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