Véritable plaie et facteur d’inégalités pour les uns, indispensables pour les autres… Le travail à la maison pour les écoliers continue de diviser.
La FCPE, principale fédération de parents d’élèves et l’institut coopératif de l’école moderne ont décidé de relancer le débat en appelant aujourd’hui parents et enseignants à respecter une « quinzaine sans devoirs », une première.
Les raisons : Pour le président de la FCPE, « parce que les devoirs à la maison n’ont jamais prouvé leur utilité pédagogique. Si l’élève n’a pas réussi à faire un exercice à l’école, je ne vois pas comment il réussirait chez lui. En fait, on soustraite aux parents le travail qui devrait être fait en cours. »
Pour d’autres, les devoirs renforcent les inégalités, car toutes les familles n’ont pas le temps pour faire plancher leurs enfants.
Mais tous les parents ne sont pas de cet avis. Pour certains ils préparent les enfants au secondaire et à être autonome. Et répéter une leçon, c’est encore le meilleur moyen de faire rentrer les choses !
Ce débat sur l’utilité des devoirs à la maison ne date pas d’hier. Il y a un siècle, en 1912, l’inspecteur d’académie de la Haute-Marne écrivait à ses instituteurs pour leur demander « la suppression absolue des devoirs écrit dans la famille », parlant de l’intérêt des enfants mais aussi des maîtres : « Vous avez mieux à faire pour votre santé et pour votre classe que de mettre du rouge sur des cahiers… » disait-il.
Et dans les autres pays, les devoirs à la maison suscitent comme chez nous, des débats passionnés. Beaucoup moins de devoir au Japon et en Allemagne. En Finlande, ils sont exceptionnels. Au Danemark et en Irlande, tout est fait à l’école. En Chine, en revanche, les enfants ont cahier de textes bien rempli !
Mais de plus en plus d’élèves et de parents vont sur Internet pour trouver des corrigés tout fait aux devoirs donnés. Du coup un professeur de lettres a piégé ses élèves en faisant une petite expérience amusante : Il a donné à ses élèves un poème du 17ème siècle à analyser. Entre temps il a mis en ligne sur Wikipedia et d’autres sites, des informations complètement fausses, et un commentaire composé pleins de contresens.
Résultat : sur 65 élèves, pas moins de 51 sont tombés dans le panneau…
SOURCE : LE PARISIEN / AUJOURD’HUI EN FRANCE
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