L'amendement qui sera présenté aujourd'hui à l'Assemblée risque de mettre le feu aux poudres parmi les professionnels de la restauration.
Le texte vise à mieux indiquer si le menu est réalisé avec des produits frais ou non.
L'idée est que l'on introduise sur les cartes des menus un astérisque qui signale que le professionnel a élaboré lui-même me plat et qu'il a été fait avec du frais et non pas avec du sous-vide, de la nourriture en conserve ou du surgelé.
"Trop de brasseries et de restaurants proposent aujourd'hui du tout-fait sans que l'on en soit informé", déplore le député Fernand Siré, qui est l'auteur de l'amendement.
Actuellement, aucune mention de ce type n'existe encore. Seules certaines indications, comme le label d'Etat Maître restaurateur, signalent au client qu'il a affaire à des produits qui viennent d'être achetés.
Cette disposition permettra de valoriser la cuisine faite par des restaurateurs qui s'attachent à maintenir à un haut degré la gastronomie française.
Mais les restaurateurs sont tous loin d'adhérer à cet amendement. Selon Roland Héguy, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie et de la restauration, sur les 120 000 points de vente où on peut se restaurer en France, il n'y en a pas plus de 20 000 qui travaille le frais.
Une brasserie qui présente 25 entrées, 25 plats et 25 desserts ne peut pas avoir que du frais à présenter et on peut y manger très bien !
Aujourd'hui, la surgélation est un moyen de conservation optimum des produits. Chez les grands pâtissiers ou chez Lenôtre elle est employée sans que cela nuise à la qualité des produits transformés.
SOURCE : LE PARISIEN / AUJOURD'HUI EN FRANCE
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