Laurent Muldworf et Eric Corbobesse ont analysé nos stars, sous l’égide de Freud.
« J’AURAIS VOULU ETRE UN ARTISTE »
On ne naît pas star, on le devient. La recette comprend un capital physique, du charisme, mais surtout un désir : « La célébrité prend racine au plus profond de l’histoire du sujet.
Son 1er ingrédient est le désir de reconnaissance.
« La renommée apparaît souvent comme une réponse à un drame initial », analysent les auteurs.
- Charlie Chaplin et Marilyn Monroe ont été élevés par des mères souffrant de trouble psychiatriques. Ils ont passé leur enfance entre orphelinats et familles d’accueil.
- Madonna a perdu sa maman à l’âge de 5 ans, Bono à 14 ans.
- Johnny Hallyday a rencontré son père pour la 1ère fois pendant son service militaire.
- La mère d’Elvis ayant perdu son jumeau, a vénéré le King dès sa naissance et la poussé vers la gloire.
« JE NE SUIS PAS UN HEROS »
Lorsque le succès survient, les 2 psys parlent d’un « incendie qui ravage le moi ». Personne n’est préparé à être exposé, puis dépossédé de son image. Pour résister, nombre de stars se créent un double de scène.
Le meilleur exemple est Lady Gaga qui a inventé un personnage si déjanté qu’elle peut se cacher derrière. Et donc garder sa propre identité pour sa vie privée.
« On s’est beaucoup moqué d’Alain Delon qui parle de lui à la 3ème personne, mais en vérité c’est une réaction assez saine », soutiennent les 2 psychanalystes.
« Souvent, dans leur vie privée, les stars sont inhibées. Ce double, lui, a les audaces et les qualités qu’ils ne s’autorisent pas. »
« PARLEZ-MOI DE MOI »
On l’appelle le syndrome de la grosse tête. Et rares sont les stars qui ne l’ont pas expérimenté.
A l’hôtel Mariah Carey loue tout un étage et exige que son image figure sur tous les murs et les écrans.
Madonna fait sceller une cuvette neuve sur toutes les toilettes des chambres d’hôtel ou elle séjourne.
« JE M’EN IRAIS DORMIR DANS LE PARADIS BLANC »
Pour tenter de combler ce vide, il faut repousser les limites. D’où la place des addictions dans le show-business. Le jeu, le sexe, les drogues, tout est bon pour oublier. On connaissait le penchant d’Elizabeth Taylor pour la boisson. Les dérapage d’amy Whinehouse, Kate Moss et Pete Doherty défraient régulièrement la chronique.
Le plus équilibré reste Jean-Jacques Goldman qui réussi à ne rien laisser filtrer de sa vie privée. D’autres s’investissent dans des causes pour faire dégonfler leur ego. La lutte contre le sida pour Annie Lennox, l’écologie pour Sting, les réfugiés pour Angelina Jolie, le Darfour pour George Clooney.
« Succès damné », Ed. Fayard, 2 psy, Eric Corbobesse et Laurent Muldworf
SOURCE : FEMME ACTUELLE
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