Pour sortir dans le plus grand secret un livre choc comme celui de Valérie Trierweiler, il faut s'accrocher : faux-titre, fausse couv', impression à l'étranger, téléphones jetables pour éviter les écoutes… Tout est bon pour brouiller les pistes jusqu'à la sortie du livre, mais aussi éviter un procès ou carrément une interdiction de paraitre.
Et la stratégie "commando" est payante puisque le jour de sa parution le 5 septembre, le livre de l'ex-première petite amie s'est arrachée à 15.000 exemplaires. (Aujourd’hui on en est à 145 000)
Autres exemples, pour protéger "Carla et les ambitieux" de Michael Darmon et Yves Derai, les Editions du Moment avaient eux aussi présenté un faux titre et une fausse couverture. Ils en ont vendu 28.000 exemplaires.
Pour désigner le fichier informatique de "Cécilia Sarkozy, la face cachée de l'ex-première Dame" (28.000 ventes), Flammarion avait choisi le nom de code "ESS Cognac" pour ne pas se faire repérer.
Mais parfois, il y a des fuites. Et là ça coûte cher ! En 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, exige le pilonnage juste avant sa parution chez First d'"Entre le cœur et la raison", biographie de Cécilia Sarkozy par Valérie Domain.
Pour "Belle et Bête" (Stock), le récit romancé de Marcela Iacub sur sa liaison avec Dominique Strauss Kahn, DSK a eu le temps de déposer une procédure judiciaire d'urgence. Des extraits avaient été publiés, une semaine trop tôt dans le Nouvel Observateur. Le livre n'a pas été retiré, mais les éditions Stock et Marcela Iacub ont du payer 50.000 euros de dommages et intérêts.
En revanche en 2003, pour " la face cachée du monde"(mille et une nuits/ fayard) de Pierre Péan et Philippe Cohen, l'opération a, elle, bien fonctionnée : les livres ont été imprimés en Espagne, rapatriés sous container opaque et stockés dans une salle spéciale chez le distributeur. Rien n'a filtré, le buzz a enflé ! Résultat : 200.000 ventes en moins de 3 mois.
Source: Le Parisien magazine & Le Nouvel Observateur
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