En mars dernier, des centaines de milliers d’adeptes de WhatsApp - une messagerie instantanée sur mobile - se sont déchaînés sur le web ! La raison de leur colère ? Le rachat par Mark Zuckerberg de leur appli.
Leur crainte ? Voir leurs données personnelles utilisées à des fins publicitaires. Zuckerberg a dépensé 14 milliards pour cette appli qui réalise à peine 15 millions de chiffres d’affaires.
Mais voilà, récupérer une communauté de 450 millions de fans et consommateurs, ça n’a pas de prix.
Pour les sites dont la majorité des revenus vient de la pub, l’enjeu est de monétiser leurs audiences auprès des annonceurs. Une liste de contact dont on connait seulement l’âge, le sexe ou la profession coûte 36 centimes d’euros les mille. Et plus les données sont précises, plus les prix montent. C’est ce modèle économique qui a fait la fortune de Facebook.
Et ce n’est que le début puisque les outils d’intrusion sont de plus en plus sophistiqués. Les plus connus sont les cookies, ces mouchards qui observent nos moindres faits et gestes sur la Toile.
Plus sournoise, il y a la technique du « retargeting ». Tu passes par Google pour aller sur monbeaupoêllon.fr, et une pub pour du fromage de Savoie te poursuit. Tu as été victime de cette arme diabolique.
Et avec les Google Glass, ça va aller encore plus loin. Google pourra enregistrer où se porte notre regard, sur quelle vitrine, quel panneau publicitaire, et nous enverra des pubs en rapport.
Même les techniques de mise en avant des annonces deviennent sophistiquées. Grâce à la complicité de Facebook, les annonceurs peuvent maintenant insérer des messages commerciaux dans le flux d’actualité.
Plus prometteur encore, la diffusion simultanée d’une pub sur le Web et un autre média. C’est-à-dire qu’au moment où un sport passera à la télé, une promo liée sera envoyée sur notre téléphone ou tablette.
Pour contrer ce matraquage publicitaire, des petits malins ont inventé à leur tour un nouveau business : celui des boucliers antipub, comme Adblock Plus, inventé par des allemands et qui a déjà 250 millions d’utilisateurs.
SOURCE : CAPITAL
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