Depuis l’instauration en 1992 du permis à point, plus de 300 000 conducteurs suivent chaque année un stage de récupération de points pour conserver leur droit de rouler.
Certains spécialistes considèrent que le permis à vie est dépassé, et qu’il faudrait un suivi régulier de chaque conducteur pour réduire les accidents de la route.
Dans un rapport qui va bientôt être remis au ministre de l’Intérieur, des experts suggèrent que les nouveaux conducteurs aient plusieurs rendez-vous pédagogiques obligatoires avant que leur permis ne soit définitivement validé.
En fait, pendant les deux premières années, le jeune conducteur aura une autorisation de circuler mais pas le permis. Une proposition qui est évidemment loin de faire l’unanimité.
Les personnes âgées sont aussi dans le viseur. Des politiques veulent imposer un « contrôle de capacité à conduire » pour les plus de 65 ans, qui n’ont pas toujours le Code de la route bien en tête.
Et enfin on parle de plus en plus de stages de conduite pour tous les conducteurs. C’est ce que proposent déjà beaucoup d’entreprises à leurs salariés, en plus de stage de prévention routière et d’une formation pour rester à la page.
Mais si la France est un des derniers pays de l’Union Européenne qui continue à donner le permis à vie, comment ça se passe chez nos voisins ?
En Autriche par exemple, les jeunes sont soumis à une période probatoire « renforcée ». La 1ère année, ils doivent faire deux leçons de perfectionnement en auto-école et une journée d’exercice sur circuit. Mais ce n’est pas tout. Pour avoir définitivement leur permis, ils doivent aussi effectuer deux nouvelles sessions de conduite en auto-école.
En Suisse, le permis définitif n’existe déjà plus. Les conducteurs de plus de 70 ans doivent passer une visite médicale tous les deux ans. Et s’il y a des doutes sur leur état, leur permis peut être supprimé sur le champ.
Et en Finlande, six mois après l’obtention du permis, le jeune conducteur doit retourner à l’auto-école pour suivre une formation pour enfin réellement décrocher le précieux permis.
SOURCE : LE PARISIEN / AUJOURD’HUI EN FRANCE
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