La télé marche par cycles de trois ou quatre ans, et en ce moment ce sont les bandes qui dominent. Tout le monde veut la sienne !
Alors si le phénomène des bandes télé n’est pas nouveau, on se souvient de celles de Dechavanne dans « Coucou, c’est nous » ou celle d’Alain de Greef avec « Nulle Part Ailleurs », il n’a jamais été aussi présent.
Il existe d’ailleurs deux générations d’intervenants : l’ancienne, qui ne sait que parler à l’antenne et réagir aux images qu’on lui montre, et la nouvelle capable de produire sa propre séquence télévisée.
Il n’y a que Thierry Ardisson pour avancer à contretemps. Il déclarait : « Je considère que nous sommes assez bien payés pour faire le travail nous-mêmes… »
Comment expliquer ce retour en force de l’esprit collectif ? Hé bien par la multiplication infernale des talk-shows, mais aussi par la réalité sociale de la télé en 2014 qui veut que seul, on ne vaut plus grand-chose.
Mais attention car en entrant dans une bande, on risque d’être catalogué à vie comme chroniqueur, et de ne plus pouvoir autre chose.
Autre risque : disparaitre aussi vite qu’on est apparu. La faute bien sûr au monde impitoyable de la télé mais pas seulement. C’est aussi lié au type de contrat. Le plus souvent, les chroniqueurs signent un contrat par émission et ne sont donc jamais certains de revenir.
Les tarifs vont de 500€ brut par émission chez Hanouna à presque 1 000 euros chez Anne-Sophie Lapix. Les plus fidèles peuvent gagner entre 10 000 et 20 000 euros bruts par mois.
En tout cas, ce qui est sûr, c’est que chaque bande a besoin d’au moins quatre profils indispensables :
Le consensuel comme Phildar / Taupi : Chemises bien repassées, rit aux blagues et a un profil de gendre idéal qui rassure la ménagère. (Valérie Benaïm)
Le sniper comme Sam : Vannes à tout va. Ses répliques comblent les moments de flottement. (Laurent Baffie).
L’agitateur comme John : Toujours prêt à donner son avis même quand on lui demande pas. Machine à buzz, il est souvent à la limite du dérapage. (Enora Malagré).
La bimbo comme Taupi / Phildar : C’est souvent pour son physique qu’elle est recrutée. Elle enchaine les sourires et encaisse les vannes.
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