50 pays célèbrent aujourd’hui la Journée mondiale de la voix. L’occasion de se pencher sur cet organe porté par deux petits muscles, les cordes vocales, 7 fois plus puissantes que les biceps et qui disent beaucoup plus sur nous qu’on pourrait le penser.
Notre voix change en permanence. Il suffit d’être fatigué, surpris, ému, en colère pour que ça s’entende. La voix trahit aussi notre âge, notre moral et même nos intentions. En fait, la voix est très bavarde.
On naît tous avec un grain de voix à soi qui se nourrit par imitation des trémolos maternels de l’enfance et assimile aussi les codes sociaux et les stéréotypes. Par exemple les méchants dans les Disney ont toujours de vraies voix de méchants, impossible à ne pas reconnaitre.
Au final, même si on supporte rarement de s’entendre, on a généralement une voix qui nous va bien. Pour un spécialiste, « Jean Reno ou Vanessa Paradis ont la voix de leur physique. »
On a aussi la voix de son époque. Celles nasillardes des actualités d’avant-guerre paraissent aujourd’hui ridicules. Pareil avec les années 1970 qui aimaient particulièrement les lolitas, et les voix à la Jane Birkin.
Aujourd’hui, on assiste à une épidémie de voix graves chez les femmes qui doivent s’imposer devant un auditoire, comme les profs par exemple. Pourquoi ? Parce que pour le spécialiste, « la voix grave est associée au pouvoir. D’ailleurs la première femme présentatrice du JT, Christine Ockrent, a quasiment une voix d’homme. Et plus Anne Sinclair a épousé d’hommes puissants, plus sa voix est devenue grave ! »
Et enfin, la voix est aussi une arme de séduction qui nous rapproche du règne animal. Inconsciemment, deux êtres qui se plaisent vont mettre leurs voix au diapason : les hommes vont parler plus doucement et plus haut et les femmes plus bas et plus grave.
SOURCE : LE PARISIEN / AUJOURD’HUI EN FRANCE
Commentaires