On en avait déjà parlé dans le Grand Morning. En réponse à la crise économique et pour relancer les commerces de proximité, plusieurs villes françaises ont lancé une monnaie parallèle.
En tout, il en existe aujourd’hui une soixantaine, comme le Sol-Violette à Toulouse, l’Héol à Brest ou l’Eusko à Bayonne. Et simplement sur les trois derniers mois, le Béarn, l’Auvergne, Lyon, Montreuil et La Garenne-Colombes ont présenté leurs projets de devises.
Encore plus fort, il y a les SEL… calme toi Chris, SEL comme « systèmes d’échanges locaux » qui remettent au gout du jour le troc. C’est-à-dire que, par exemple, une heure de massage se troque contre une heure de cours d’informatique.
Si vous décidez de sauter le pas, vous devez donc échanger vos euros contre la monnaie locale de votre ville, au comptoir d’une banque coopérative. Par exemple pour 20€, vous aurez 21 Sol-Violette. Mais attention ces monnaies sont faites pour être dépensé rapidement. Elle perd 2% de sa valeur dans les trois mois.
Mais le problème aujourd’hui, c’est qu’il y a un manque d’enthousiasme. Plusieurs monnaies régionales ont disparus ces derniers mois : le tiok dans l’Ain, la bogue en Ardèche ou le deodat dans les Vosges.
Chris : La mort des monnaies locales est-elle inévitable ?
Louise : Pas encore, il y en a des nouvelles, comme des monnaies interentreprises, qui prennent le relais. La plus ancienne est le wir, mis en place par un banquier suisse en 1934 pour relancer l’économie et favoriser l’échange de biens et de services entre les entreprises après la crise de 1929. Aujourd’hui, le wir circule toujours entre 60 000 entreprises suisses. Et dans la même veine, Nantes prépare sa propre monnaie pour 2014 : Les SoNantes qui permettront aux 28 000 entreprises d’alléger leur trésorerie sans passer par le crédit bancaire.
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