Il y en a qui reste très tard au travail par peur de perdre leur boulot. D’autre qui font simplement du zèle et du présentéisme. En tout cas, la question « Faut-il rester tard au travail ? » est bien franco-française.
Les Français sont champions en matière de départ tardif. Il faut montrer qu’on en fait plus que les autres. Celui qui n’est pas débordé serait donc sous-occupé. C’est bien loin de ma culture, où l’important est de faire son job. C’est pareil aux Etats-Unis. Si quelqu’un part après 18h, on lui demande s’il a un problème.
Mais maintenant, même en France, les esprits progressent. Il n’y a plus de réunions tardives à la SNCF, les badges et les boites mails pro sont désactivés le week-end chez Volkswagen…
Les dirigeants commencent à comprendre que « présentéisme » ne rime pas forcément avec productivité.
Il faut dire aussi qu’on n’est pas tous égaux face aux rythmes de travail. Il y a ceux par exemple qui ont un cerveau plus vif après 18h. Ou d’autres qui sont ce qu’on appelle des « travaillomanes », qui sont incapables de s’arrêter avant d’atteindre un idéal.
Il y a aussi le problème de l’open space, qui joue un rôle important. A l’heure où le bureau privé est devenu une denrée rare, les nocturnes deviennent de rares moments de calme, sans téléphone.
Et on peut terminer en parlant des mamans, qui, et c’est bien normal, n’ont pas d’états d’âmes à partir à 18h pour s’occuper de leur bout de chou. Rester tard ou non serait alors le nouveau to be or not to be des femmes d’aujourd’hui, tiraillées entre obligation familiales et envie d’évolution professionnelle.
Je préfère terminer avec ce proverbe suédois : « L’émancipation des femmes passe par le travail, celle des hommes par la famille. »
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