Face à l’explosion des termes anglais à l’antenne, le CSA organise aujourd’hui à Paris un colloque sur « l’avenir de la langue française dans les medias audiovisuels ».
L’idée est d’aider les chaînes à prendre conscience de leurs obligations en matière de défense et de promotion de la langue française. Car il faut dire que la télé est totalement accro aux anglicismes.
Peu de chaîne osent mettre en avant des émissions avec un titre français. Il y a par exemple « Secret Story » ou « MasterChef » sur TF1 et « Ice Show » sur M6.
L’émission « The Voice » enchaine aussi les anglicismes avec ses coachs et ses batlles.
Il y a aussi de plus en plus d’After de Before, comme le « Before du Grand Journal » le soir sur Canal +, et « l’After Ice Show » sur M6.
La chaine tente de s’expliquer : « Pour Ice Show, on n’allait pas dire Spectacle de glace. En revanche, American Idol, on l’a rebaptisé A la recherche de la nouvelle star ».
Face à tous ces anglicismes, une commission se creuse la tête pour trouver un équivalent français à presque tous les mots anglais. Comme « florilège » pour « best-of », ou « mot-dièse » pour « hashtag » sur Twitter.
Mais pour les linguistes, c’est très difficile de faire accepter un équivalent à un anglicisme. On le voit avec les « courriels » qui a du mal à s’imposer face aux « e-mails ».
En tout cas les experts toutes catégories confondues de la traduction française des expressions anglaises sont les Québécois. Là-bas, si vous voulez un hot-dog, demandez un « chien-chaud ». Un iPhone est un téléphone intelligent et non pas un smartphone, et on ne dit pas un parking mais un parc-auto. Même l’émission « The Voice » s’appelle « La Voix » !
Commentaires