Chaque époque a ses expressions. On appelle ses expressions des gimmicks. En général leur durée de vie est limitée, mais quand l’une disparaît, une autre la remplace : out le « Nan mais allo quoi » de Nabilla, place aux « je gère », « pas de souci » ou « canon ». Femme Actuelle les a classés par genre.
Le langage djeun’s : on trouve les boloss, grave, swag, il fait genre, je suis en mode radar ou encore daron. En s’appropriant la langue des jeunes, les adultes espèrent naïvement rester jeunes. L’idée, selon une psychologue c’est de faire passer ce message aux ados : « Je vous comprends, la preuve, je parle comme vous ». Mais dès qu’un mot est repris par les adultes, il est aussitôt délaissé par les ados.
Le langage corporate : Au boulot, mieux vaut parler le globish (global English) pour comprendre les deadlines et brainstormer asap lors d’un brief. Employer ces expressions signe une volonté d’appartenance : je maitrise les codes de langage de mon job, donc je ne risque pas de me retrouver sur la touche. Mais on peut quand même faire le tri : on donne son accord plutôt que de donner son go, sinon ça frise le ridicule.
Les expressions positives à tout-va : les « pas de souci », « t’inquiètes », « je gère » ou encore « Yes We Can ». C’est de la psychologie positive. Le risque c’est d’avoir l’air de vivre au pays des Bisounours. Le conseil : relativiser.
Les clichés médiatiques : Il faut vivre sur une île déserte pour passer à côté du Nan Mais allo quoi de Nabilla ou le verbe Zlataner des Guignols de l’Info en hommage à Ibrahimovic. Rien de bien grave, on cède à l’air du temps. Jusqu’aux prochains.
Enfin, les formulations précieuses : Quel chic de caser in fine, a contrario, a minima, a fortiori ou ad hoc. Ces latinismes traduisent certains vrais amoureux de la langue qui luttent inconsciemment contre le franglais. Il y a une dimension nostalgique. Attention de ne pas faire passéiste à trop en utiliser. Et pas avec n’importe qui.
Source : Femme Actuelle
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