L’irrévérence aurait-elle disparue de la vie publique ? Le politiquement correct a pris le dessus. Les interdits se multiplient : ne pas boire, ne pas fumer, ne pas manger gras, ne pas dire ceci ou cela… On risque la mort pour un dessin ou un coup de gélule un peu controversés. Bref, on a l’impression que plus aucune tête ne dépasse. Alors que l’irrévérence demande de s’exposer et de prendre des coups.
Mais pourquoi devrait-on se rebeller contre l’ordre établi ? « C’est une question de vie ou de mort, répond le fondateur de la société MK2 et producteur de Chabrol… Marin Karmitz, Il explique que l’irrévérence est l’enzyme du changement. Être en démocratie, c’est pouvoir se moquer de tout, des personnes, comme des institutions.
Pour Gustave Kervern, de l’émission « Groland » sur Canal +, « le dernier qui pratique l’irrévérence, c’est Gérard Depardieu, parce qu’il est capable de prendre des risques, et la prise de risque c’est le début de l’innovation, de la création, du changement. »
On peut aussi citer Brigitte Fontaine. A l’écouter, la seule chose qu’elle respecte, ce sont les feux rouges aux passages cloutés. « Pour le reste, je fais ce qui me plait ! » dit-elle. .
Dans le cinéma, les polémiques existent. On peut citer « La vie d’Adèle » d’Abdel-latif Kechiche ou « Nymphomaniac » de Lars von Trier.
Il y a d’autres qui n’ont pas peur de l’irrévérence , comme Kate Moss connue pour sa liberté d’être ou Karl Lagerfeld, et son politiquement incorrect, ses bons mots… Les fameux « Karlismes ».
Enfin, le plus fort de tous : c’est Benoit Poelvoorde ! Pompette au JT de TF1, totalement transparent dans ses interviews où il ne cache rien de ses démons, jamais à cours d’un bon mot. Finalement, l’authenticité, c’est peut-être ça la plus sûre des irrévérences.
Source : Madame Figaro
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