- Alors quand on a les doigts croisés , qu’est-ce que ça suppose ?
Déjà tout croisement corporel, quel qu’il soit, est un code de protection. Relier ses mains en croisant les doigts, comme le fait François Hollande, semble assurer un équilibre entre les émotions et la raison. Les paumes des mains orientées vers le sol sont la preuve de quelqu’un de prudent, voire méfiant. En gros, François ne se décide pas à la va-vite et veut calmer les ardeurs de ses interlocuteurs.
- Le Président, comme beaucoup d’autres politiques, aime appuyer ce qu’il dit en levant l’index, on l’appelle le doigt accusateur … On le voit aussi avec les expressions : « mise à l’index » ou « pointer du doigt ». L’index droit est le doigt de la capacité de choisir, celui du décisionnaire. Lors d’un débat, il est utilisé pour épingler l’adversaire. (Notez que l’index gauche est moins menaçant, le droit suppose qu’on pourra mettre ses « menaces » à exécution.)
- La main gauche glissée sous la veste (à la Napoléon) : C’est une réaction de protection. Quand on cache ses mains, c’est parce qu’on ressent un malaise. Si c’est la main gauche qui se cache, c’est que vous êtes en panne d’inspiration, ou que vous ne vous sentez pas à la hauteur. En cachant sa main gauche, Hollande cherche à stimuler sa capacité de jugement et son sens critique.
- Et on finit avec le majeur droit. C’est le doigt du doute. Lorsque le Président met son majeur droit au bord de ses lèvres serrées, il tente de mettre de l’ordre dans son esprit. Ça manifeste aussi un besoin de commander et d’organiser… plutôt que d’improviser.
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