De plus en plus de jeux ou
de jouets intègrent l’univers commercial, faisant de nous ou de nos enfants
des
joueurs-consommateurs.
Par exemple, « le Jeu du logo et des marques », une sorte de jeu de l’oie qui teste son savoir sur des questions capitales sur Pampers, Nutella, Panzani, Adidas et même Mr. Propre, s’est vendu à presque 300 000 exemplaires.
Et c’est sans compter avec la ribambelle d’enfants qui jouent avec des tronçonneuses Bosch miniatures, mettent leur dînette dans des mini-lave-vaisselle Miele, ou vous repassent les fringues de Barbie avec un petit fer Calor quand ils ne vous proposent pas un (faux) café tout droit sorti de leur cafetière Tefal.
Et ce mois-ci, c’est au tour de ce bon vieux Monopoly de prendre ses marques. La rue de la Paix, la gare de Lyon ou le boulevard Saint-Michel laissent place à McDonald’s, Coca-Cola, Yahoo, Playstation ou Samsung. Cette fois, c’est de la marque qu’on se paie. Et pas avec n’importe quel pion.
Exit le chapeau, le fer à repasser ou le chien, place au cornet de frites de chez McDo, à la manette Xbox, au clap de cinéma Paramount ou à la moto de chez Ducati.
Cette nouvelle édition avec laquelle Hasbro compte faire un carton à Noël s’appelle Monopoly Empire… rien que ça.
Mais alors peut-on évoquer un lavage de cerveau des ados, voire des plus petits, à peine masqué pour mieux les pousser à consommer ? L’éditeur s’en défend évidemment. « L’idée est d’apporter du renouvellement. D’être en résonance avec la cible jeune. Or les marques font partie de leur quotidien. »
Et puis qu’on se rassure, la morale est sauve : la case « prison », un temps sur la sellette est toujours là.
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