Coup sur coup, Carrefour et Système U ont révélé cette
semaine une embellie de leurs ventes. Une seule différence, ce ne sont
plus les marques qui jouent à l’élastique avec les cordons de nos bourses… Mais
nous, consommateurs, qui tirons les ficelles du marketing de crise.
En effet, les marques ne mènent plus la danse de la sacro-sainte consommation. Les consommateurs savent dorénavant tirer leur épingle du jeu. La moitié d’entre nous collectionnent les bons de réduction, 41% multiplient les cartes de fidélité et plus d’1/3 profitent des ventes privées sur Internet.
D’ailleurs, la plupart des spécialistes s’accordent à dire qu’Internet a bouleversé les rituels du shopping : « Les consommateurs comparent systématiquement les tarifs en magasin avec ceux des sites de vente en ligne. L’achat est plus réfléchi et différé. »
Ce qui a pour conséquence le développement d’un marchandage, plus dur, proche du chantage. « Auparavant, il y avait une notion de jeu. Le client réglait son achat même s’il n’obtenait pas de ristourne. Aujourd’hui, il menace d’acheter sur Internet, où il a constaté un prix moins élevé. » Et le jeu est gagnant, car les « bonnes affaires » se multiplient sur le Net.
Un exemple parlant : le site vivelalingerie.com accorde des ristournes en fonction de votre fiche de salaire : 40 % si vous gagnez moins de 1 099 €, 10 % si vous gagnez plus de 1 200 €.
Encore plus malin, Francecars.fr laisse le client fixer tout seul le prix de la location du véhicule avec comme seules obligations de déposer une caution, un justificatif de domicile et la dernière fiche de salaire.
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