La Fête du Cinéma qui a démarré hier sauvera-t-elle la production française ? C'est la question du parisien/Aujourd'hui en France qui revient sur un mois de juin désastreux pour le cinéma tricolore. On vous en dit plus à 7h20.
Le cinéma français affichait une santé insolente au Festival de Cannes. La situation s'est nettement assombrie. Paradoxe rare, la fréquentation des salles a été aussi médiocre que la météo de ce mois de juin. Alors qu'on profite en général des jours de pluie pour aller sécher en salle.
"Demi-sœur" de Josiane Balasko avec Michel Blanc n'a réuni que 180.000 entrées en 3 semaines, 200.000 pour "La Grande Boucle," le film de Laurent Tuel avec Clovis Cornillac, 150.000 pour le dernier Jamel Debbouze, "Né quelque part". Pas terrible tout ça.
Et ça ne va pas s'arranger ! Les distributeurs avaient programmé ces films en misant sur la 28ème édition de la Fête du Cinéma et ses prix réduits pour doper leur fréquentation (3,50 € chaque séance). Mais il y a fort à parier que ce sont les blockbusters américains qui vont en profiter.
Alors comment expliquer ce désamour ? La France a produit l'an dernier un nombre record de films (279) soit, mais avec beaucoup moins d'argent. Une chute d'intérêt qui a redoublé après la polémique lancée fin décembre par le producteur Alain Maraval, qui dénonçait les trop gros salaires des acteurs.
Résultat : les chaînes investissent moins. Et pas dans des grosses prods, plutôt dans des films dits "du milieu" (4 à 7 millions d'euros). Michel Hazanavicius, réalisateur de "The Artist" dénonce, lui, une filière qui préfèrerait se payer en totalité avant la sortie d'un film plutôt que de se payer en fonction du box office. Tous les producteurs rêvent de l'équation : petite mise de départ pour gros pactole à la clé. Mais n'est pas "Intouchables" qui veut.
Alors un bon geste pour l’exception culturelle, pour la Fête du Cinéma, faites comme nous le conseille Fred Testot, l'un des parrains.
SOURCE : Le Parisien/Aujourd'hui en France
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