A la Punahou School, le grand établissement scolaire de Honolulu, le futur maître de la Maison-Blanche ne passait pas inaperçu. C’est un « hapa », un métis. Hawaii est réputé pour sa tolérance et sa mixité raciale, mais l’école est une institution privée dominée par les « haole », les blancs.
Les frais de scolarité sont exorbitants. Barack Obama n’y est admis que parce que sa grand-mère, employé à la Bank of Hawaii, a demandé à son patron d’intervenir pour lui obtenir une bourse.
A 10 ans, il est pour la 1ère fois confronté au racisme. Un de ses premiers souvenirs, c’est une petite fille rousse qui n’a jamais approché un Noir et qui veut lui toucher les cheveux.
A l’école il se fait appeler Barry, version américaine de Barack, il donne le change en affirmant qu’il est le fils d’un Prince Kenyan. En réalité, il vit au dans une HLM. Ce qui le sauve, c’est sa passion pour le basket.
Et grâce au sport, il se fait des amis, avec qui il crée un petit club, le Choom Gang. « Choom », à Hawaii, veut dire « fumer de la marijuana ». Dans ses mémoires, le Président confesse en avoir pris, ainsi que de la cocaïne. C’est l’inverse qui aurait été surprenant. A Hawaii, à cette époque, l’odeur du « pakalolo », herbe dans le jargon local, est partout. Le Choom Gang s’éclate en sirotant des bières et en écoutant Led Zeppelin (et Indochine).
Quand Barack à 17 ans, il rencontre Kelli Allman, la girlfriend de son meilleur ami, Greg. Elle se souvient de lui comme d’un charmeur mais très gentleman avec les filles et peu dragueur.
Après la cérémonie de remise de diplôme, il s’envole vers Los Angeles et deviendra 11 ans plus tard le premier Noir à être président de la « Harvard Law Review ». Kelli raconte : « Pour moi, à l’école, Barry était juste un garçon très cool, jamais stressé, en tee-shirt-baskets, que je croisais à toutes les fêtes. Je n’aurais jamais pensé qu’il deviendrait un jour président des Etats-Unis. »
SOURCE : PARIS MATCH
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