Michel Denisot est une figure du petit écran depuis près de 40 ans : Journaliste sportif, commentateur, intervieweur, président du PSG, directeur général adjoint de Canal+… Il a à peu près tout connu et tout réussi.
Pourtant, ça y est, après 9 ans à la tête du Grand Journal, l’animateur tire sa révérence. Il s’est confié au Parisien sur les raisons de son départ :
« Rodolphe Belmer, le directeur général de Canal +, m’a longtemps poussé à faire une 10ème et dernière année, mais je sentais que c’était mieux d’arrêter parce que mon envie commençait à s’émousser. » Il rappelle aussi que parallèlement, il a déjà commencé à diriger la rédaction de « Vanity Fair », un magazine dont le premier numéro sort le 26 Juin.
Lorsqu’on lui demande si les audiences en baisse sont une des raisons de son départ : « La saison a été correcte, c’est la 3ème meilleure audience de l’émission, et même de la case depuis la création de Canal +. J’ai une équipe au top qui va rester en place. Le Grand Journal va continuer. »
Qu’est ce qui a déclenché son départ ? : « Ce qui est très dur, c’est que, depuis 9 ans, je suis sur un tapis roulant qui ne s’arrête jamais. Je fais des journées de 14h et j’adore ça mais je ne pouvais pas faire deux choses de façon aussi passionnelle avec « Vanity Fair ». Et il y a eu des petits signes. Pensez-en ce que vous voulez, mais j’ai eu envie d’arrêter à Cannes quand un fou a tiré deux coups de feu sur la croisette avec une fausse grenade à la main. Ça m’a marqué. Et puis 9 ans, je n’ai jamais rien fait d’aussi long dans ma vie. »
Ce n’est pas pour autant que Michel Denisot va quitter la chaîne. Il va continuer à coproduire les Césars et les cérémonies de Cannes, et aussi assurer à l’antenne les évènements exceptionnels.
Son image la plus fort en 9 ans de « Grand Journal » ? : « Peut-être le jour où Jamel est arrivé à faire dire à Ségolène Royal qu’elle serait candidate à l’élection présidentielle de 2007, alors qu’elle ne voulait pas le dire. C’est bien à l’image de ce qu’est le « Grand Journal » pour moi : quelque chose d’impossible ailleurs, à la fois du sérieux et le charme d’un artiste qui obtient une réponse qu’un journaliste n’aurait pas obtenue. »
L’antenne va-t-elle lui manquer ? « Personne n’en a fait plus que moi. Rien que ces 9 dernières années, 1 700 émissions, plus de 3 000 heures… J’ai mon compte. »
SOURCE : LE PARISIEN / AUJOURD’HUI EN FRANCE / LIBERATION…
Commentaires