Les villes de Saint-Cloud et de Versailles n’ont pas aimé l’affiche du nouveau film d’Alain Guiraudie, « L’Inconnu du lac », et ont décidé de les retirer de leurs panneaux municipaux. La raison : On y voit deux hommes qui s’embrassent avec en arrière-plan, en tout petit petit, la suggestion que deux hommes feraient des choses olé olé.
Ce film interdit au moins de 16 ans, auréolé à Cannes du prix de la mise en scène se déroule au bord d’un lac fréquenté par des homosexuels. Comme pour Abdellatif Kechiche et sa « Vie d’Adèle », Palme d’or à Cannes, qui a fait sensation avec quelques scènes d’amour entre ses deux héroïnes, « l’Inconnu du lac » a créé l’évènement en abordant sans détour les relations sexuelles entre hommes.
La Ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, dénonce un acte de censure qui porte atteinte à la liberté d’expression. Pour elle l’affiche incriminée « ne dérange pas l’ordre public » et ne justifie « aucune restriction ».
La société de production réplique : « Nous avons essayé de concevoir l’affiche la plus juste et la plus originale. Mais nous n'allions pas cacher que c’est un film avec des garçons ! »
Sexe, sexisme, tabac et religion. Ce sont les 4 territoires sensibles qui peuvent conduire à une interdiction d’affichage en matière de cinéma mais pas seulement. Damine Saez en a fait doublement les frais en voyant deux de ses affiches interdites : la 1ère montrait une femme dans un Caddie, la seconde des fesses de femmes cachées par la Bible. Mais c’est bien le cinéma qui tient le haut du pavé.
L’une des affiches qui fit le plus scandale, c’était en 1984 avec le film « Ave Maria », de Jacques Richard. On y voyait la comédienne Isabelle Pasco crucifiée.
Côté sexisme, les 2 affiches d’ « Infidèles », l’année dernière de et avec Jean Dujardin se sont vu retirer de la circulation. Sur l’une, on voyait Dujardin encadré par deux jambes de femmes nues à l’envers. Sur l’autre, un visage de femme était à la hauteur de la braguette de Lelouche.
Santé enfin : le « Gainsbourg » de Joann Sfar n’a pas fait long feu dans les couloirs du métro. La fumée rejetait par la bouche Eric Elmosnino n’a pas plu.
SOURCE : LE PARISIEN / AUJOURD’HUI EN FRANCE
Commentaires