Alors que la planète entière découvre avec joie tous les bonheurs
du bon vin, la France continue à persécuter son industrie viticole. C'est ce
qui rend fou Jacques Dupont, qui dénonce dans "Invignez vous !" cet
exercice d'autodénigrement à la française.
Voici ce qui dit, en substance : "La plus ahurissante des spécialités françaises
pourrait s'intituler la balle dans le pied ou l'autoflagellation. Il s'agit de
cette intense capacité à flinguer tout ce qui serait susceptible de donner un
semblant de fierté hexagonale et un peu d'optimisme."
Pour lui, le pire a été atteint avec la loi Evin (1991) qui fait du vin une sorte de drogue licite. Alors que le vin de France représente aujourd'hui la 2ème rentrée de devises, juste derrière l'aéronautique. Et le bilan pour l'année 2012 des vins et spiritueux est énorme : plus de 11 milliards d'euros. Cela représenterait l'équivalent d'une bonne 100aine de Rafale.
"Et nous, pauvre de nous, que faisons-nous ? continue Jacques Dupont. On maudit, on condamne, on interdit. Le vin de France fait figure de proscrit chez lui."
En vérité, argumentent les partisans de la loi Evin, ce qui est interdit, c'est d'abord la publicité, puis l'incitation ou plus clairement montrer que boire peut procurer du plaisir. C'est justement là que se situe tout le problème.
Car boire, et notamment du vin doit procurer du plaisir. Sinon, si l'on consomme sans joie, sans que nos papilles nous transmettent une onde passagère de bonheur, c'est que, précisément, on a un petit souci avec l'alcool. Donc en France, pays où le vin fait plus que partie du patrimoine, si l'on veut en parler, il faut éviter de dire qu'il donne de la joie et qu'il permet d'échanger.
Même un slogan comme "Buvez moins mais buvez mieux !" d'une audace relative a été sanctionné parce qu'il contenait le mot "buvez" qui constitue un épouvantable appel à l'ivrognerie.
SOURCE : LE POINT
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