Abdellatif Kechiche, qui a remporté la Palme d’Or pour son film « La vie d’adèle », le sait mieux que tout le monde : Être primé à Cannes est loin d’être synonyme de succès populaire.
Les chiffres sont clairs : 8 des 10 derniers films distingués sur la croisette ont attiré moins de 1 million de spectateurs en France.
La « palme » de la catastrophe industrielle revient à l’un des films préférés de Christophe, « Oncle Boonmee » du réalisateur Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, primé en 2010, mais qui n’attira qu’un peu plus de 124 000 personnes en France.
On peut aussi parler du film de Michael Haneke, « Amour » qui en plus de la Palme d’Or a remporté un Golden Globe, 2 Baftas, 5 Césars (une première depuis 32 ans et « Le Dernier Métro » de Truffaut) et l’Oscar du meilleur film étranger… tout ça pour n’attirer au final que 760 000 spectateurs…
Seuls 2 films vainqueurs de la Palme d’Or ont attiré plus d’1 millions de spectateurs en France : « Fahrenheit 9/11 », de Michael Moore qui a fait plus de 2 millions d’entrées et « Entre les murs » de Laurent Cantet qui a attiré plus d’1 million et demi de personnes.
Et c’est deux films, chose très rare pour les vainqueurs d’une Palme d’Or, ont été très rentables. « Entre les murs » a dégagé plus de 22 millions d’euros de recettes, pour un budget de 2 millions €. Et encore mieux, « Fahrenheit 9/11 », qui a couté 4 millions d’euros en a rapporté 172 (millions €) !
Mais quand on regarde de plus près le profil des films récompensés, ce constat n’a rien d’étonnant.
Les films sont très loin des méga-productions hollywoodiennes. Le long métrage le plus cher qui a reçu la Palme d’Or reste « The Tree of Life », de Terrence Malick avec Brad Pitt et Sean Pean, avec un budget de presque 25 millions d’euros. A des années lumières donc des sommes astronomiques que peuvent atteindre les blockbusters.
SOURCE : CAPITAL.FR
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