Plusieurs spécialistes à travers le monde considèrent que le fait d’exprimer ce qu’on a sur le cœur, au lieu de bouillir intérieurement, apporte de vrais bénéfices santé.
Un professeur de psychiatrie résume la situation : « Mieux vaut, pour la santé, être de bonne humeur. Toutes les expériences d’optimisme contribuent à la longévité en diminuant les hormones de la colère, mauvaise pour les artères ». Mais le professeur est convaincu que, « si l’on est de mauvaise humeur et en colère mieux vaut l’exprimer. Ce sont les limites de la pensée positive.»
Savoir exprimer sa mauvaise humeur augmenterait l’espérance de vie : Voici le résultat surprenant d’une vaste étude menée par des chercheurs en psychologie de l’université allemande d’Iéna auprès de 6 000 personnes. Ils ont constaté chez les individus les plus répresseurs – ceux qui contiennent leurs émotions négatives – une accélération cardiaque par rapport à ceux qui extériorisent leurs émotions.
La bonne « râlerie » reste quelque chose de difficile à manier. Un psychologue new-yorkais a même élaboré un « art de se plaindre et de se faire entendre. » Premier conseil : Il faut râler auprès de la bonne personne et ne pas se perdre dans le vide. Le psy raconte : « On a observé des personnes qui viennent d’acheter quelque chose dont ils ne sont pas satisfaits. 95% d’entre elles n’envoient pas la demande qui pourrait régler le problème, considérant que c’est trop long, inutile… » Or le psy constate que « ces mêmes gens vont passer un temps insensé à se plaindre auprès de 12 à 16 personnes de leur entourage… Alors que la petite minorité qui a utilement envoyé une requête au fabricant va se sentir vraiment mieux, l’ego regonflé, avec une sensation de pouvoir sur le monde. »
Pas trop de plaintes à la fois : pour râler utile, hiérarchiser ! Ne vous plaignez que de ce que vous voulez vraiment voir changer.
Source : Le Parisien / Aujourd'hui En France
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