Face à la Sécu, la justice, les impôts, la police et j’en
passe, c’est le pot de terre face au pot de fer… Les contentieux ne cessent de
croitre. Avec un seul constat : On a bien du mal à avoir gain de cause.
La Poste reçoit plus de 2 millions de doléances par an. Mais vu qu’elle a supprimé 80 de ses 120 centres de tri, les lettres font des allers retours spectaculaires : une lettre postée de Quimper pour Quimper va passer par Rennes…Difficile dans ce cas de ne pas se perdre en chemin.
EDF : Jusqu’à il n’y a pas très longtemps lorsque le trop-perçu était inférieur à 15 €, EDF ne rembourserait l’abonné que s’il le réclamait. Pas très élégant. Et impossible de se lancer dans des procès pour des sommes si petites.
Contester son PV : Rien de plus décourageant : il faut envoyer une lettre recommandée, photocopier sa carte d’identité, son permis, cocher les cases du formulaire, fournir des explications, réclamer la photo de l’infraction… Sachant que tout manquement annule le dossier…
Et l’arrivée des PV électroniques n’a fait qu’aggraver la tendance. Désormais, on a le droit à un petit papier sur le pare-brise nous prévenant qu’on va recevoir par courrier une contravention. Un conseil : gardez-le précieusement : Sans votre papillon, impossible de contester votre PV qui arrive 3 semaines après !
Pourquoi est-ce si difficile de contester n’importe quel litige ? Premièrement parce qu’il faut s’armer d’un courage déjà sur-humain pour forcer le premier barrage, la plate-forme téléphonique : Les deux tiers abandonnent avant d’avoir tapé 1,2 ou 3…
Deuxièmement, l’administration applique aujourd’hui des textes qui conduisent tout droit les usagers dans des impasses éprouvantes.
Et troisièmement, parce que les agents se protègent les uns les autres : A la Sécu, la commission de recours donne rarement tort à l’administration. A EDF, ce sont les salariés de l’entreprise qui se chargent des dossiers. Et ils ne vont pas mettre en cause leurs collègues. Idem dans la police, ou les policiers sont contre le retour de la « pucelle », ce numéro accroché à leur veste qui permettait en cas de litige de les identifier.
Que faire alors ? Saisir le juge, oui, mais ce n’est pas gagné. Selon une association de défense, les tribunaux seraient plus cléments avec les agents qu’avec les usagers. Dans le cas du Fisc, la décision du juge va dans le sens de l’administration dans 90% des cas. Un juriste assure qu’ « en gros, quand on perd contre une administration on se prend 1 000 ou 2 000 €. Mais quand on gagne, on récupère péniblement 35 €. »
Source : Marianne
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