Selon
Capital, notre cinéma ruisselle d’argent
public, mais le système de financement du cinéma français n’aurait aucune
logique économique. Du coup, à condition d’avoir les bonnes relations, tout le
monde peut faire des films, même les mauvais !
Exemple le plus frappant : Emmanuelle Béart. Quand elle est à l’affiche, le Centre National du Cinéma et les Sociétés de financement de l'audiovisuel répondent toujours présent. Pourtant, ses films dépassent rarement les 40.000 entrées (Bye Bye Blondie, Ma Compagne de nuit, ça commence par la fin). Le calcul est vite fait : chaque fois qu’un amateur a payé 10 euros pour voir le film, les contribuables en ont déboursé 19. Mais sans voir le film.
Pour Philibert, sa première réalisation, Alexandre Astier a récolté plus d’un million d’euros pour 59.000 entrées à peine. Subvention par spectateur : 7 euros. Malgré cela, le héros de Kaamelott n’a pas manqué de subventions pour son second film, « David et madame Hansen » avec Isabelle Adjani (moins de 100.000 entrées).
Quand l’an dernier, Mathieu Kassovitz tweete « J’enc… le cinéma français », il oublie un peu vite ses subventions et les 14 euros par spectateurs payés par le contribuable pour financer « L’ordre et la morale » avec ses maigres 150.000 entrées.
Alors non seulement les financements publics atteignent plus de 500 millions d’euros par an pour soutenir des films que personne ne voit. Mais en plus, ils ont tendance à tomber toujours dans les mêmes poches.
Voilà qui n’est pas prêt de calmer la polémique sur les histoires de gros sous du cinéma français.
Source : Capital
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