« Ce qui est bon pour General Motors est bon
pour l’Amérique » affirmait en 1953 le PDG du constructeur automobile.
A cette époque et jusque dans les années 70, les multinationales étaient
conçues comme un instrument de puissance des pays d’origine. 30 ans plus tard, ces
firmes surdéveloppées sont devenues de grandes puissances à part entière.
Les plus importantes d’entre elles (Apple, Esso, Toyota) sont les véritables maîtres du monde : Sur les 100 premières puissances économiques mondiales, 55 sont des entreprises. Aujourd’hui, la valeur en Bourse d’ExxonMobil (Esso en France / société pétrolière et gazière américaine) se classe entre le PIB de l’Autriche et de la Belgique.
Et ces géants mondiaux ont acquis un pouvoir démesuré sur nos vies. Ce sont eux qui influent sur ce que l’on mange, sur la manière dont on se soigne. Eux toujours qui, avec l’avènement du numérique, gèrent nos données personnelles et notre accès aux œuvres culturelles… Comme Amazon, qui a force de faire fermer toutes les librairies, finira comme seul décideur de ce qu’on pourra lire…
Les firmes ne se gênent pas non plus pour s’immiscer dans des sujets de santé
publique, exemple : La
multiplication des accords des géants américains du médicament avec les
fabricants de génériques pour retarder l’arrivée de molécules moins coûteuses.
Et en pleine crise économique, les gouvernants déroulent le tapis rouge aux grandes sociétés, se disputant âprement investissements et emplois. Les spécialistes expliquent même que « vu leur influence énorme à travers des contributions aux campagnes politiques, le ‘trafic d’influence’ ou la corruption, il n’est pas exagéré de dire que leur pouvoir constitue aussi une menace pour le processus démocratique. »
Source : Le Nouvel Observateur
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