A croire que les Français sont devenus les rois de
l’infidélité. Pas une semaine sans qu’une étude ne vienne l’attester :
Palmarès des villes les plus infidèles (Paris, Lyon, Marseille), top 5 des
alibis pour s’en aller voir ailleurs (‘J’ai un diner entre copines’ pour les
femmes, ‘je dois boucler un dossier en urgence’ pour les hommes), signes
astrologiques les plus volages (Sagittaire et verseaux), et on en passe.
Jamais l’infidélité n’aura été autant scrutée, analysée, décortiquée. Derrière toute cette batterie de chiffres et d’études, on trouve des sites de rencontres entre personnes mariées qui, depuis 5 ans, se sont multipliés. A côté du poids lourd « Gleeden », on trouve prendunamant.com, recontresadultères.com ou encore vivre-son-infidélité.com.
Désormais l’amant ou la maitresse se trouve en un clic. Et pour décomplexer ceux qui n’oseraient pas encore sauter le pas, les pourcentages prennent le relais pour banaliser, voir légitimer le coup de canif dans le contrat (ex : près de 4 français en couple sur 10 ont déjà été infidèles ou pourraient l’être / 68 % des femmes mariées pensent que l’infidélité est le secret de la longévité du couple etc…) et ça marche : Un utilisateur confie qu’ « Internet déculpabilise beaucoup, puisqu’une fois inscrit sur la site, on a plus l’impression d’être un cas isolé. On fait partie d’un groupe qui nous conforte dans le fait que la tentation est très répandue.»
Mais le problème, c’est qu’à côté des chiffres bombardés par les sites de rencontres, ceux des très sérieuses enquêtes nationales minimisent sacrément le phénomène : 1,7 % des femmes et 3,6 % des hommes vivant en couple déclaraient un autre partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois. Et le comble est que l’adultère serait même en baisse !
Pourquoi cet énorme écart ? Pour les sociologues, tout dépend de qui on interroge et des questions posées. Pour les sites, les différences avec les enquêtes scientifiques viendraient des réticences à aborder le sujet.
SOURCE : Liberation
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