Nos sens n’ont jamais été
aussi sollicités. Depuis quelques années, boutiques et concepts stores jouent
sur l’ouïe, l’odorat ou le toucher pour nous attirer. Cette stratégie porte
un nom : le marketing sensoriel.
« Il s’agit d’une technique qui fait appel à nos 5 sens, explique un professeur de marketing à HEC. Ces sens sont directement connectés au cerveau. C’est presque du subliminal, c’est d’une efficacité redoutable. »
L’utilisation de cette technique répond au boom de la vente sur Internet, qui a éloigné les consommateurs des points de vente. « Si l’on veut faire revenir le client en boutique, il faut lui proposer autre chose que de simples produits, nous dise les professionnels. La boutique doit devenir plus qu’un simple espace de vente et doit être un endroit agréable, où l’on a envie de rester parce que l’on s’y sent bien. »
Car plus un client reste en boutique, plus il achète. « Un produit pris en main a 70 % de chance d’être acheté. »
En France, le précurseur s’appelle Nature et Découvertes, qui a appliqué avant l’heure les procédés du marketing sensoriel. Résultat : le chiffre d’affaire de la société ne cesse d’augmenter depuis 2001.
Mais ce n’est évidemment pas un cas isolé. La boutique Abercrombie & Fitch utilise tous les codes du marketing sensoriel. Dans les magasins, on sent le parfum qui est immédiatement associé à la marque par notre cerveau. L’odeur est si forte que les autres magasins des Champs-Elysées ont porté plainte !
En revanche les marques de luxe n’utilisent pas encore ce marketing car dans ce domaine, les produits sont suffisamment forts.
Pourtant selon les experts en marketing qui cite en exemple certaines enseignes de boulangerie qui rajoutent des odeurs chimiques de pain chaud, « l’utilisation des 5 sens pour vendre un produit permettrait aux entreprises d’optimiser leur ventes de 15 % ». Un argument qui ne devrait pas laisser insensibles très longtemps les marques haut de gamme.
SOURCE : LE PARISIEN ECO
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