En France, nous adorons râler. Il existe même le
championnat des râleurs. Et aujourd’hui de plus en plus de sites Internet sont
entièrement consacrés à ce qui semble être considéré comme un art : le
« ralling ».
POURQUOI RÂLE-T-ON ? : En moyenne, une personne râle entre 15 et 30 fois par jour. Selon Christine Lewicki, auteur de l’ouvrage J’arrête de râler, « la 1ère raison, c’est que nous voulons tout : une vie conjugale, une vie familiale, sociale, professionnelle, toutes épanouies. Et nous essayons, dans notre emploi du temps surchargé, de jongler entre toutes ces envies. Alors dès qu’un grain de sable vient bousculer notre organisation, il fait tout exploser. Mais attention : il est illusoire de croire que nous pouvons passer une journée sans être frustré par quelque chose. »
Pour le psychanalyste Robert Neuburger, les râleurs désignent les autres comme responsables et leur rejettent la faute. « Blâmer sans arrêt le monde, les gens, les situations est une façon de dire à celui qu’on inonde de ses griefs ‘prend mon malheur à charge ‘ »
RÂLER
NOUS EVITE DE CRAQUER : Et
oui, ronchonner a aussi des points positifs : cela évite de faire une
bêtise sous le coup de la colère. Car ruminer sa colère est au contraire très
mauvais : quand on râle, c’est que l’on est en train de se calmer ! A
un moment, il faut évacuer la pression. Dans les situations de tension,
maugréer évite le passage à l’acte.
RÂLER CREE DES LIENS : Une psychologue a récemment montré que lorsque 2 étrangers se rencontrent, ils développent plus d’intimité entre eux s’ils partagent des opinions négatives sur un tiers. « Râler est une conversation très facile. Elle n’appelle personne à réfléchir, à s’investir ». Râler en groupe, contre la même chose ça rapproche, et ça créé un sentiment d’appartenance !
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