C’est un acte symbolique qui a créé cette rupture, le vendredi 26 mai 1999, Jean Louis Aubert dépose dans la plus grande discrétion la marque téléphone auprès de l’institut national de la propriété intellectuelle (INPI), sans contacter les 3 autres membres du groupe.
Jules Frutos, un producteur, raconte que la reformation du groupe sur scène serait «un Graal pour tous les producteurs français, une machine à cash garantie, surtout pour les membres du groupe».
Malgré l’alchimie évidente du groupe sur scène, qu’on peut revoir dans le documentaire « téléphone public » tourné 1979, Corinne Marienneau, la bassiste parle aujourd’hui de « déformation » de téléphone, plutôt que de reformation.
Elle a été la seule avec Richard Kolinka, à avoir accepté de rencontrer les journalistes. Lui a surtout évité de raconter les désaccord et tensions dans le groupe. Alors qu’elle n’a plus rien à cacher : en 2006 elle avait publié « Le fil du temps » chez Flammarion, un livre de souvenirs, sans tabou. Elle y raconte la drogue, l’alcool, l’argent, et ses histoires d’amour tour à tour avec Bertignac et Aubert. Les ex téléphone ne l’ont pas aimé, Jean Louis Aubert ne lui a pas pardonné certains passages plutôt crus.
Malgré de multiples tentatives de reformations, le courant ne passe plus entre Corinne et Jean Louis Aubert. Corinne Marienneau raconte ses humiliations, comme le concert de Jean Louis Aubert au zénith de Paris où elle est la seule ex téléphone à ne pas être invitée sur scène. Selon Lionel Lumbroso, un proche du groupe, Aubert serait «un mélange très particulier de sincérité et de roublardise», il aurait aussi exigé de Corinne qu’elle signe un document le désignant comme seul et unique auteur des chansons du groupe.
C’est elle qui avait relancé l’idée d’un reformation en 2009 en leur écrivant une lettre recommandée à chacun elle y écrit « je suis disponible pour des retrouvailles, et pour une reformation éventuelle », lettre restée sans réponse.
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