Laurent Serre, responsable
des programmes hypersoniques à l’Onera, principal centre français de
recherche
aérospatiale, en est convaincu : à l’horizon 2040 – 2050, pour voyager
entre 2 villes éloignées du globe, nous emprunterons des avions volant à des
vitesses hypersoniques, c’est-à-dire supérieur à 6 120 km/h, soit plus de
5 fois la vitesse du son.
C’est bien au-dessus des 2 400 km/h que pouvait atteindre le Concorde, dernier avion commercial à avoir dépassé le mur du son.
Tokyo ne sera alors qu’à 2 heures 30 de Paris, contre plus de 11 heures aujourd’hui, et New York à une heure, soit le temps d’un trajet Paris-Banlieue.
Alors qu’aux Etats-Unis les visées sont essentiellement militaires, les grandes agences aéronautiques européennes espèrent parvenir à fabriquer un appareil commercial capable d’atteindre de telles vitesses.
Le principal obstacle n’est pourtant ni technique ni écologique. Il est économique. Car le but n’est pas de réservé ces vols a une poignée de VIP, mais au plus grand nombre. A quoi bon construire des avions ultra-rapides si personne ne peut se payer le billet.
Interrogé sur ce point par la BBC, voici ce que répond le vice-président d’EADS : « Un tel appareil coûtera très cher en raison de la quantité énorme d’énergie requise. Mais la perspective de se rendre de Tokyo à Paris en 2 heures et demie est très séduisante pour le monde des affaires et les politiques, et je pense que d’ici à 2050 un avion commercial pourrait se révéler viable. »
Le prix du billet devrait, au final, « être proche de celui d’un classe affaire actuel ».
SOURCE : LIBERATION
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