Le
patron de Free se confie sans détour au Point. De quoi connaître un peu mieux
le boss le plus 2.0 du pays.
Quand on lui rappelle que beaucoup reprochent à Free Mobile d’avoir détruit des emplois, Niel répond du tac au tac : « Depuis le lancement de notre projet mobile, nous avons recruté plus de 2 000 personnes, dont 750 sur le dernier trimestre. Résultat au 30 Juin, nous étions 6 355, contre 0 en 2000 »
Et quand on lui demande s'il a encore envie d'en découdre, la réponse est simple : "Plus que jamais !" Et il estime qu'il peut aller bien plus loin :
"Chaque foyer français a déjà économisé 7 euros de pouvoir d'achat par mois, ce qui équivaut à 84 euros par an. C'est bien ! Mais on a promis que ces économies atteindraient 1 000 euros par an pour un foyer de trois individus. On a donc fait 8 % du chemin."
Alors comment a-t-il fait pour baisser les prix ? « C’est très simple : en gérant au plus juste et en rendant ces économies aux consommateurs. Les offres simples et les prix bas nous évitent de forts budgets marketing : nous n’avons acheté que quelques 100aines de milliers d’euros de publicité. Notre but n’est pas, comme chez nos concurrents, de dégager des dividendes disproportionnés. »
« Les salariés de la boite détiennent plus de 70 % de l’entreprise. Du coup ils ont l’impression de travailler chez eux. Résultat, vous pouvez venir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, il y a toujours quelqu’un qui bosse. On vient ici par plaisir. »
A propos des problèmes techniques au début : « Dès le départ, nous avons dû affronter un afflux de trafic colossal. Je pense que c’est du jamais-vu en si peu de temps en Occident. On pensait sincèrement que nos concurrents allaient réagir sur-le-champ, mais non. »
Et à propos de ses concurrents, il n’est pas tendre : « pour nous contrer, ils ont créé des sous-marques (Sosh, B&You ou Red), des équipes de seconde division pour jouer avec nous, qui sommes en 1ère division. »
Et le patron de Free n’est pas inquiet pour l’avenir de la presse papier : « Cela peut vous sembler bizarre dans ma bouche, mais je pense que le papier disparaîtra moins vite qu’on ne le pense. Télérama n’a jamais vendu autant d’exemplaire depuis sa création qu’aujourd’hui. Les ventes du Monde sont, en 2012, supérieures à celles de 1967. Quand on fait des articles de qualité. Dans 15 à 25 ans, d’autres supports électroniques souples prendront peut être sa place. Mais on en est loin. Et puis peu importe le support : je pense que le lecteur sera toujours prêt à payer pour avoir une analyse intelligente. »
c'est Xavier Niel ui possede 70% du capital et les salariés, eux 0,01% !!!!
faites attention a ce que vous ecrivez et dites!!!
cf :http://www.boursier.com/actions/actualites/news/iliad-la-repartition-du-capital-a-peu-varie-depuis-la-fin-2004-139487.html
Rédigé par : marck | 11 septembre 2012 à 11:49
Merci pour cette précision fort intéressante appuyé de chiffres éloquents, Marck. Mais sachez que sommes aussi prudents que vous pouvez l'être. peut-être même plus. Cela n'a rien à voir avec une analyse, mais ce sont les propos de Xavier Niel dans une interview du Point de cette semaine. D'où le titre des "confessions de Mr Niel" et les "..." pour encadrer ses citations. Merci en tout cas de rétablir des vérités, preuve à l'appui.
Rédigé par : Le Grand Morning | 11 septembre 2012 à 13:57