Depuis 5 semaines, Guillaume Canet réalise à New York son 4ème film, le polar Blood Ties avec Clive Owen. Mais à New York rien n’est simple. Guillaume Canet n’a pas le temps de crier « moteur ! » que des paparazzis surgissent devant les caméras.
Le cinéaste ne peut rien y faire. En France il les aurait chassés. A New York, c’est une autre affaire. « Un appareil photo par terre et on va droit au procès » explique son producteur, Alain Attal. « Ici, la loi les autorise à photographier dans un lieu public. Ils nous ont même demandé d’enlever un parapluie sous lequel 2 acteurs répétaient une scène intime ! »
Tourner à New York n’est pas plus cher qu’à Paris, mais il faut faire avec les lourdeurs administratives et syndicales. Pour Guillaume Canet le parcours du combattant a commencé par les visas. Les Etats-Unis veillent à protéger leur industrie du cinéma. Impossible de faire traverser l’Atlantique à toute l’équipe. « Seuls les postes artistiques sont éligibles et plus on peut afficher de récompenses et de coupures de presse mieux c’est », explique le PDG d’Atlantic Pictures.
Avec Marion Cotillard et un scénario coécrit avec le New-Yorkais James Gray, Canet a eu le feu vert y compris pour sa garde rapprochée.
Ensuite il faut adhérer à l’un des 2 tout-puissants syndicats artistiques du cinéma. Soit celui des directeurs, soit celui des acteurs. La cotisation est de 16 000 $ par personne !
Il y a aussi les petits malins qui profitent du tournage, comme le célèbre Radioman. Un habitué raconte « Ce clochard est la mascotte du cinéma New-Yorkais. Il passe sur tous les tournages et n’éteint sa radio qu’en échange d’un repas gratuit. » Julie Delpy a été confrontée 2 nuits de suite à des égoutiers habitués des tournages. « Leur machine faisait un bruit de tremblement de terre. Ils ne sont partis qu’en échange de 600 $ ».
Pour retrouver un tel engouement pour la Big Apple, il faut remonter aux années 1965-1967 et Louis de Funès qui parodia West Side Story dans Le Gendarme à New-York.
« Les Français se sont remis à écrire des histoires qui se passent à New York après l’arrivée de Barack Obama. L’Amérique de Bush les bloquait », raconte le PDG de Spad Films. « A une époque tout le monde allait à Rome. Maintenant c’est New York. Les distances se sont raccourcies. Dans la vie comme dans le cinéma », souligne Danièle Thompson…
SOURCE : LE FIGARO
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