Dans tous les bureaux du monde, les cloisons tombent, pour laisser place à de grands open space. Portant, les salariés ne cessent d’en dresser de nouvelles. Ils se barricadent derrière des meubles, délimitent leur territoire avec des piles de livres et de de documents.
Mais pour les professionnels, le nouveau mur, c’est le casque.
Mis à part pour faire des économies d’espace et d’argent, la raison d’être dans des bureaux ouverts est de faciliter les échanges et d’inciter les salariés à collaborer et à innover.
Seulement les études montrent que les gens ont des échanges plus brefs et plus superficiels dans les espaces ouverts, parce qu’ils craignent d’être entendus.
Depuis peu, les plaintes au sujet des open space sont enfin parvenues aux bonnes personnes.
Les entreprises réaménagent donc les bureaux, en diffusant une musique d’ambiance pour améliorer l’acoustique en appelant des ingénieurs à la rescousse.
Ceci a un nom : Le masque sonore. Des scientifiques mesurent la déprime et la baisse de productivité des travailleurs distraits par les autres. Et bien après 10 ans d’enquête, plus de la moitié des employés déplorent le manque d’intimité des conversations.
Pour un acousticien, « le bruit est le problème numéro 1 dans les bureaux ouverts, d’autant que la voix est ce qui dérange le plus parce que la mémoire de travail la décrypte instantanément »
Certaines entreprises, pour pallier ce problème, utilisent un système, le « bruit rose », qui est un léger bruissement émis par des haut-parleurs qui rend les conversations inaudibles à environ 6 mètres contre 20 en temps normal.